Good morning midnight, Lily Brooks-Dalton

Good morning midnight, Lily Brooks-Dalton

Laborieux. Inconsistant. Ce sont les deux mots qui me viennent à l’esprit quand je pense à ce roman achevé il y a trois jours. Trois malheureux petits jours et il se retrouve déjà le trou noir des oubliettes de ma mémoire… Vous l’aurez compris, je ne suis pas fan de ce livre (mais je remercie tout de même Babelio et les Presses de la Cité de me l’avoir envoyé). Dans l’absolu, il avait pourtant des arguments pour me plaire, quelques mots magiques comme “fin du monde” par exemple, le post-apocalyptique étant un genre que j’affectionne particulièrement. Mais bon, pour moi Good morning midnight ne remplit pas le contrat et j’ai été bien contente en tournant la dernière page de pouvoir lui dire tout simplement Goodbye.
Laborieux donc. Oui, la lente litanie des chapitres alternant avec monotonie les histoires d’Augustin (sur terre) et de Sully (dans l’espace) n’est parvenue à aucun moment à éveiller mon intérêt, pour tout dire ça sent l’exercice scolaire à plein nez (allez, je sors un petit bout de langue entre les lèvres d’un air concentré et j’écris 10 pages sur Augustin, puis 10 pages sur Sully, 10 pages Augustin, 10 pages Sully et ainsi de suite jusqu’à la fin des temps…). Mais quel ennui !! Petite originalité à signaler : pour une fois il y a plus de monde dans l’espace que sur terre, mais bon, ça ne rend ni l’une ni l’autre des histoires plus palpitante. Et que dire du dénouement ? On le voit venir d’assez loin dans la stratosphère et il est posé là en quelques lignes, bâclé en fait.

Inconsistant, c’était le deuxième mots. Et il va comme un gant aux différents personnages qui hantent ces pages. Hanter aussi c’est le bon mot, ils sont tellement transparents qu’on dirait des fantômes. C’est comme si l’auteur avait essayé de faire de ses personnages des héros bien cabossés par la vie (comme on les aime quoi ! c’était une bonne idée à la base) mais sans succès hélas, on n’y croit pas une seule seconde. Elle leur invente un passé soit-disant compliqué, soit-disant douloureux, mais ça ne marche pas. Encore une fois ça sent l’exercice scolaire, on est en plein dans le module “Comment construire un personnage” et on sent les efforts qu’il y a derrière pour tenter d’en faire quelque chose. Loupé ! C’est très maladroit, complètement artificiel, niveau crédibilité zéro, il y a beaucoup de répétitions et en plus les deux schémas sont exactement les mêmes (BouUhh je me retrouve tout(e) seul(e) parce que j’ai toujours sacrifié ma vie personnelle à ma carrière /passion / vocation, BoOouh je suis triste maintenant, moi l’handicapé(e) des relations humaines je me rends compte trop tard qu’en fait j’aimais mon enfant / mari / femme ou que sais-je encore). Bref, Augustin, Sully et les autres occupants de la navette spatiale m’ont laissé totalement indifférente, le seul personnage un peu au-dessus du lot est celui d’Iris, la petite fille qui apparaît mystérieusement sur la base Arctique, brisant ainsi la solitude d’Augustin. Mais même cela ne suffit pas, il y a trop de maladresses à mes yeux et au final c’est comme si on avait entre les mains une ébauche de roman, avec des ébauches de personnages, une ébauche qui - à mon avis - aurait dû rester encore un peu en orbite le temps de mûrir…


Une p'tite phrase au hasard : 

"Elle contemplait les ténèbres et comprenait s'être aventurée plus loin qu'elle ne l'avait jamais imaginé - au bout de l'univers -, et s'en réjouissait."

Quatrième de couverture : Augustin, un brillant astronome, est en mission dans l'Arctique lorsque sa base est évacuée. Alors que les militaires rapatrient ses collègues, il refuse de quitter l'Observatoire. Quel que soit le danger, il veut finir ses jours ici, les yeux dans les étoiles. La rencontre avec une fillette de huit ans change ses plans : il doit reprendre contact avec le monde pour qu'elle soit sauvée. Mais toutes ses tentatives restent sans réponse… 
Alors qu'une jeune astronaute, Sully, quitte Jupiter pour regagner la Terre avec son équipage, elle perd tout contact avec Houston. Augustin capte son appel. Au fil des échanges, ils vont se découvrir et se rapprocher, malgré l'immense vide qui les sépare. Ensemble, ils affrontent leurs peurs et leur solitude, réfléchissent sur leurs choix passés et affrontent le futur qui les attend. 

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