La vieille dame qui avait vécu dans les nuages, Maggie Leffler

La vieille dame qui avait vécu dans les nuages, Maggie Leffler

Hop, voilà, je redescends des nuages et je vous dit trois mots de ce roman que j’ai reçu dans le cadre de l’opération Masse Critique de Babelio (que je remercie au passage). C’est clairement un livre que je n’aurai pas lu autrement et c’est clairement aussi un roman qui s’adresse à un public ayant l’âge de son héroïne, Elyse, c’est à dire 17 ans. Sans entrer dans les détails, ayant plus du double de cet âge, je ne correspond pas vraiment au cœur de cible comme on dit dans le marketing. Qu’à cela ne tienne, j’ai enfilé mon blouson d’aviatrice et je suis montée à bord de ce vieux Cessna en compagnie de Miri. 

Le voyage ne fut pas désagréable, la météo était bonne et nous avons rencontré très peu de perturbations. C’est peut-être d’ailleurs ce que je reproche à ce roman, ce côté lisse, ce manque de profondeur, un peu comme ces films où on sent le happy end à 10 kilomètres à la ronde. Le livre est inspiré de faits réels - le rôle des femmes pilotes dans l’armée américaine lors de la seconde guerre mondiale - mais à part peut-être la recherche effectuée par l’auteur en ce qui concerne les modèles d’avions, quelques astuces de pilotage et la misogynie qui règne dans le monde de l’aviation, l’ensemble manque cruellement de vraisemblance. Il y a pourtant des drames qui se jouent dans cette histoire, mais impossible pour moi d’y croire une seule seconde, je n’ai pas été touchée. 
C’est dommage car les sujets abordés ne manquent pas d’intérêt mais la manière dont ils sont traités font que je suis passée totalement à côté. On a l’impression de ne faire que survoler tout cela, c’est peut-être une volonté de l’auteur pour être en adéquation avec son sujet mais j’en doute… J’ai même trouvé qu’il y avait un petit côté artificiel à l’ensemble, comme si Maggie Leffler (à l’instar de ses personnages) avait elle-même participé à un atelier d’écriture et appliqué à son roman quelques unes des “recettes imparables” que l’on vous apprend dans ce genre d’endroit. Je ne vais pas développer davantage car il me faudrait donner des exemples qui risquent de déflorer l’intrigue mais à mon goût il y a dans ces pages trop “d’heureuses coïncidences”.

Bref, ce n’est donc pas ma tasse de thé, mais je reconnais cependant que ce livre se laisse lire très facilement, c’est fluide, bien construit et si vous êtes - ou avez l’âme d’une jeune fille de 17 ans, vous pouvez grimper sans hésiter dans ce cockpit et aller faire un petit tour au-dessus des nuages. Simplement, ne vous attendez pas à faire des loopings ou quoi que ce soit, le vol est linéaire et sans secousse.


Une p'tite phrase au hasard : 

" Aujourd'hui, je comprends à mes dépends que jouir de la solitude et être seule sont deux choses complètement différentes. "

Quatrième de couverture : Un roman sur le courage de ces femmes oubliées de l’Histoire qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, ont participé à l’effort de guerre.
A 87 ans, Mary Browning sent que le temps est venu pour elle de raconter son histoire et les secrets qu’elle garde enfouis depuis de si longues années. En fait, depuis le jour où un parachutiste est tombé dans le jardin de ses parents, faisant éclore son rêve : devenir aviatrice. Cette passion, Mary l’a vécue intensément, à chaque seconde de sa vie. Mais, en retour, elle a payé le prix fort, allant jusqu’à renier ses origines juives et sa famille pour suivre son destin. 
A qui confier et transmettre le récit de ce qui fut à la fois son feu sacré et sa grande faute ? La réponse arrive en la personne d’une très jeune fille. En elle, Mary croit retrouver les traits de Sarah, sa sœur adorée qu’elle a dû abandonner. Un signe du destin qui marque le début d’une amitié aussi belle qu’improbable, faite de confidences et de récits extraordinaires jusqu’à l’émouvante révélation finale…
Ce roman est inspiré de faits réels — le rôle courageux et désintéressé joué par les femmes pilotes américaines pendant la Seconde Guerre mondiale, longtemps tenu secret. En 2009, Barack Obama leur a rendu hommage devant le Congrès.

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