Titus n'aimait pas Bérénice, Nathalie Azoulai
A aime B qui aime C. C’est aussi simple que ça, et aussi compliqué à la fois (car c’est toujours compliqué l’amour, non ?). Donc, simple, compliqué, et vieux comme le monde, et déclinable à l’infini. C'est le ressort classique de la tragédie et ça marche toujours. Ah oui, et au fait, jamais A ne deviendra C. Voilà, c'est dit. Prenant le prétexte d'une rupture amoureuse, Nathalie Azoulai nous raconte la vie de Jean Racine, poète, tragédien et enfant de Port Royal. C'est plutôt bien fait et ça m'a donné immédiatement envie de relire Bérénice (ce que j'ai fait dans la foulée, surtout que cette envie traînait quelque part au fond de ma tête depuis que j’avais lu Le désert de la grâce de Claude Pujade Renaud l’année dernière qui nous raconte aussi Port Royal mais du point de vue des femmes).
Mais attention, quoiqu’en dise le titre, je pense pour ma part que Titus aimait Bérénice, je pense que A peut aimer B qui peut aimer C mais aussi A. Ou que A peut quitter B sans pour autant cesser de l’aimer. Bref, quand il est question de cœur, tout est possible…
Concernant ce roman, je ne l’ai pas trouvé entièrement convaincant, mais c’était tout de même un bon moment de lecture. Son principal intérêt à mon sens c’est de nous donner le goût de relire Racine car au final, l’amour n’est peut-être jamais mieux décrit qu’en alexandrins.
Une p'tite phrase au hasard :
" On ne meurt pas d'amour. Ce qui arrive le plus souvent, c'est ce désert dans lequel on entre pour un moment, l'hébétude de l'abandon."
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