La douceur des hommes, Simonetta Greggio

La douceur des hommes, Simonetta Greggio

Une vieille dame qui s’éteint doucement, une jeune femme qui s’éveille à la vie, une longue confidence le temps d’un voyage entre la France et l’Italie à bord d'une Rolls-Royce Silver antédiluvienne : voici les ingrédients de ce joli mini roman. Nous plongeons dans le passé de Fosca et c’est une véritable ode à l’amour écrite en français par une italienne (car elle ne voulait pas que son père puisse lire ses romans de peur de le choquer).
Au seuil de son tombeau, la vieille dame qui aimait les hommes raconte sa vie à Constance, une jeune femme croisée quelques jours plus tôt sur la terrasse d’un restaurant. Cette rencontre n’est d’ailleurs pas vraiment le fruit du hasard, le lecteur le devine assez vite et Constance le découvre dans les dernières pages. Toute sa vie, Fosca affronta ses envies, ses passions et osa prendre des risques, elle a bien vécu et a profité de la vie autant qu’elle a pu et là, dans ses derniers jours, elle a envie de se remémorer ce parcours et elle se livre sans pudeur ni vulgarité. 
Ça donne un petit roman plein de grâce, de délicatesse et de sensualité, un roman qui sent bon l'Italie et qui nous pousse à débusquer et savourer le plus possible la beauté qui est autour de tout… 
Bref, un livre absolument sans prétention qui se déguste comme un bon espresso au soleil, pas inoubliable, mais qui fait du bien. Et parfois, on ne demande rien de plus à un livre.


Une p'tite phrase au hasard : 

"La distance qui me sépare d'elle s'appelle désir. Et le désir est un abîme."


Quatrième de couverture : Toute ma vie, j’ai aimé, bu, mangé, fumé, ri, dormi, lu. De l’avoir si bien fait, on m’a blâmée de l’avoir trop fait. Je me suis bagarrée avec les hommes pendant plus de soixante ans. Je les ai aimés, épousés, maudits, délaissés. Je les ai adorés et détestés, mais jamais je n’ai pu m’en passer… La chaleur des hommes, qui m’a si bien enveloppée, ne fait que me rendre plus odieux ce grand froid qui avance. Il n’y a pas de bras assez puissants pour m’en préserver, dans la nuit qui vient.

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