Une vie entre deux océans, M. L. Stedman

Une vie entre deux océans, M. L. Stedman

Alors…. hUuuuum, une vie entre deux océans, ça donne quoi plus deux semaines et des brouettes après ? Oui parce qu’il faut dire que j’ai lu ce livre au tout début de mes vacances et que ça commence à faire loin dans ma tête.
D’abord, il faut que je dise pourquoi je l’ai choisi, pour les océans bien entendu (ceux qui me connaissent savent ma passion pour le grand océan primordial et nos côtes bretonnes dont la seule évocation peut me mettre dans des états paranormaux - si si je vous jure). Une vie entre deux océans, le rêve donc, enfin même juste un océan moi ça m’irait parfaitement. Et puis vivre dans un phare, ça aussi j’en rêve. Donc voilà, en plus mes vacances à l’océan sont tombées méchamment à l’eau (avec pas mal d’autres naufrages) alors j’ai eu envie de renifler l’iode et les embruns au moins dans un livre (eh ouais, ça marche comme une drogue, faut sniffer et ressentir).

Pour ça, l’iode et les embruns, je dois dire que le contrat a été honoré et je remercie M. L. Stedman (Marie Lou ? Martin Luther ? Maurice Louis ? c’est marrant cette manie des initiales, mais bon je m’égare) pour ce voyage aux confins des océans Indien et Austral. Un premier bon point donc : le livre fait voyager.

Et si j’ai eu peur au départ de m’embarquer dans une histoire un peu trop chabada bada, romance et amourette au bord du monde, j’ai vite compris que ça sentait bien plus le sel que l’eau de rose sur l’île de Janus, le sel de la mer et le sel des hommes, celui qui s’écoule avec les larmes. Sur ce bout de rocher balayé par les vents, les paysages abrupts sont là pour nous rappeler combien la vie peut être une vilaine petite chose perverse qui prend parfois un malin plaisir à nous entraîner vers des abysses dont on ne soupçonnait même pas l’existence. Et on est là, entraînés vers une inéluctable catastrophe entremêlée d’instants de joie qui clignotent dans la nuit comme la lumière d’un phare. Faut bien regarder alors, écarquiller grand les yeux, quitte à s’éblouir tant pis, parce que c’est sûr, ça ne durera pas…

Je ne vais pas raconter l’histoire, il faut la lire, mais vraiment c’était pour moi le bon livre au bon moment et j’ai trouvé ce roman magnifique et totalement immersif. Pour tout dire, j’ai même encore un peu de sable derrière les oreilles d’être restée couchée sur la plage dans le lagon de Janus à regarder la Grande Ourse et les autres constellations un soir d’après la tempête...


Une p'tite phrase au hasard : 

" Pour avoir un avenir quelconque, on doit abandonner tout espoir de jamais changer son passé." 


Quatrième de couverture : Après avoir connu les horreurs de la Grande Guerre, Tom Sherbourne revient en Australie. Aspirant à la tranquillité, il accepte un poste de gardien de phare sur l'île de Janus, un bout de terre sauvage et reculé. Là, il coule des jours heureux avec sa femme, Isabel. Un bonheur peu à peu contrarié par leurs échecs répétés pour avoir un enfant. Jusqu'au jour où un canot vient s'échouer sur le rivage. À son bord, le cadavre d'un homme, ainsi qu'un bébé, sain et sauf. Pour connaître enfin la joie d'être parents, Isabel demande à Tom d'ignorer les règles, de ne pas signaler « l'incident ». Une décision aux conséquences dévastatrices...

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