Le vin de la colère divine, Kenneth Cook

Le vin de la colère divine, Kenneth Cook

D’habitude, pour les livres de ce genre, je commence mes billets par un truc du style “La guerre, cette saloperie dont on ne revient jamais, ou pas tout à fait… blablabla... où on perd toujours quelque chose, sa vie, son âme, sa raison...” Bref vous voyez le topo.
Allons, une fois n’est pas coutume, je vais changer (même si évidemment je reste totalement d’accord avec l’idée sous-jacente : la guerre, c’est de la m****).

Cette fois je vais commencer par Kenneth. C’est vrai, qui est ce Kenneth ? Avant ça, je n’avais jamais lu aucun ouvrage de cet australien spécialiste de la faune de son pays, koala, wombat et autres kangourous ivres. J’ai toujours été méfiante en raison des mots comme “humour” ou “loufoquerie” qui reviennent un peu trop souvent à mon goût lorsqu’on évoque ses livres. Ouais parce que moi, j’aime pas ça, je n’ai aucun humour et le loufoque me donne la migraine, voilà, ça, c’est dit ! Donc bon, j’en ai jamais lu...
Toutefois, lorsque j’ai vu ce petit vin de la colère divine dans la cabane aux livres de l’Orangerie (à Strasbourg) et que j’ai vu au dos qu’il n’était nullement question de rigolade mais plutôt d’apocalypse et de cataclysme, je me suis dis “tiens, mais ça, c’est mon Kenneth” et hop, j’ai embarqué le livre. D’ailleurs ça ne m’a pas froissé de muscle car il est léger comme une plume et tellement minus que je savais pouvoir le lire en quelques heures. 

Et alors ? Ça donne quoi ? Alors déjà, côté humour, on en trouve quand même un chouïa malgré le sujet mais je dois admettre que c’est assez pertinent, écoutez ça pour voir : 
“J'ai passé un test d'intelligence avec des questions telles que : “Trois chiens sont montés sur la colline. Combien de chiens sont montés sur la colline ?” et “Un homme tient une tasse. Que tient-il ?” Je ne plaisante pas, les questions étaient de cet ordre. On ne vous demande pas d'être très intelligent pour devenir soldat.” 
Vous voyez, c’est assez drôle. Mais par contre je m’interroge, est-ce réellement de l’humour ? Bah non justement, je ne crois pas, je crois que c’est à peu près comme ça que ça se passe pour entrer dans l’armée. Pour ma gouverne, il y a donc humour et humour, je vais devoir mettre de l’eau dans mon vin (j’en vois déjà là bas tout au fond qui poussent de hauts cris mais c’est pas moi qui ai inventé cette expression alors hein).
Autre chose que j’ai bien aimé au niveau de la dérision dans cette histoire, c’est le personnage de Karl, le pacifiste militarisé, je trouve l’expression vraiment bien choisie et le concept intéressant, vider son chargeur avant la bataille pour être sûr de ne tuer personne, il fallait y penser. Franchement, ce mec frôle le sublime.

Je vais m’arrêter là, il ne s’agit pas d’écrire un billet plus long que le livre tout de même. Pour résumer, j’ai été contente de lire CE Kenneth même si l’expérience est loin d’être inoubliable. Mais au moins j’en ai lu un. Après, pour lire sur la guerre “cette saloperie blablabla…” j’ai d’autres références qui placent la barre beaucoup plus haut. Mais n’empêche, la guerre, c’est une vraie saleté ;)


Quatrième de couverture : Aller combattre le communisme pour sauver le monde : tel est le motif qui conduit un jeune homme de vingt ans à se retrouver au coeur de la jungle du Vietnam. Confronté à la mort, il ne peut se raccrocher qu'aux valeurs chrétiennes et occidentales auxquelles il croit. Mais survivre au crescendo de bombes et de napalm mène à accepter les pires atrocités. Et à oublier la « guerre juste », lorsque se répand, dans une vision d'apocalypse, le vin de la colère divine.« Dans une narration à couper le souffle, l'écrivain australien Kenneth Cook fait acte de foi en la littérature, celle qui réveille les consciences. Le vin de la colère divine est un cataclysme. »



Commentaires

  1. Je n'ai lu qu'une de ses loufoqueries... mais je sais que celui-là doit être dans un autre style, pas le genre à prendre avec sa planche de surf, ni à mettre de l'eau dans du vin, l'eau n'étant fait que pour pasteliser le pastaga...

    Ses autres loufoqueries se lisent bien, certes un peu répétitif, je ne sais pas si je les lirais tous...

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    1. répétitives, devrais-je dire, plutôt...

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    2. Au contraire, si tu as du style tu peux le prendre avec une planche de surf, ça se marie à peu près aussi bien avec le napalm que le pastis avec de l'eau, c'est dire.
      Si tu veux apprendre à faire un Cut back ou un Fly out je peux toujours t'envoyer le livre, tu le libéreras dans une boîte à livres près de chez toi si y'en a.

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